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De quoi ?

Les arbres invisibles du Parc Emmanuel Roblès

Au bout de la rue de la République, juste avant d’arriver à la gare, à gauche en descendant, il y a un parc.
Pour de nombreux montpelliérains, à cet endroit là, il n’y a eu longtemps qu’une grande barrière de chantier en tôle, derrière laquelle on devine des cimes d’arbres. Depuis peu, la barrière de chantier a été remplacée par des palissades peintes aux couleurs du futur lieu d’art contemporain montpelliérain, le MoCo.

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De l’autre côté de cette barrière, il y a un parc public inauguré en mars 2004, voulu par les écologistes membres de la majorité municipale de l’époque. Il est baptisé du nom d’Emmanuel Roblès, ce romancier qui a longuement décrit les jardins d’Alger. Et il n’est pas que baptisé, il est aussi une évocation du Jardin d’Essai, l’un des plus beaux jardins algérois.
Depuis 2009, la Ville a fermé le parc Emmanuel Roblès au public pour permettre à l’Agglomération de Montpellier d’entreprendre les travaux d’installation de ce qui devait être le Musée de l’histoire de la France en Algérie, dans l’Hôtel Montcalm, situé au fond du jardin. Depuis, ce projet de musée est passé aux oubliettes, et le bâtiment accueillera donc le MoCo. Mais entretemps, le Parc Roblès n’a pas réouvert. L’agglomération, devenue propriétaire des 3300 m2 de verdure, a d’abord plaidé l’absence de sécurisation du bâtiment en travaux, alors que je les avais interpellé publiquement fin 2013.
Depuis, silence radio. Et l’on imagine sans peine que, depuis, le bâtiment a largement eu le temps d’être sécurisé.
Les arbres du Parc Roblès, ces arbres invisibles depuis presque 10 ans, poussent, et se déploient dans leur magnificence. Mais ils n’ont pas été plantés pour être cachés. Ni pour servir de cadre à des réceptions privatisées, comme cela a déjà été le cas ces dernières années.
Alors, qu’attend désormais la métropole pour rendre, sans plus attendre, ce magnifique parc aux Montpelliérains ?

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L’arbre invisible est le titre d’un (très beau) livre d’Emmanuel Robles.

Ce billet est la version réactualisée de celui paru le 13 décembre 2013.