Je ne me faisais pas d’illusion, la position que j’ai défendue hier en Assemblée Générale d’Europe Écologie Les Verts, demandant de repousser l’accord avec la majorité municipale, fut minoritaire.
Je continue de penser que cet accord intervient soit trop tard, et notamment trop tard pour que les élus écologistes puissent mener de véritables politiques, soit trop tôt, parce qu’il risque d’interférer avec une discussion qu’il va falloir mener très largement, et de la façon la plus ouverte possible, avec tous les partenaires de la gauche, pour réussir l’échéance municipale de 2014-2020.
L’accord est désormais suspendu à l’acceptation de la majorité municipale, ce qui n’est guère confortable. C’est en tout cas ce que je souhaitais à tout prix éviter.
Par ailleurs, sa concrétisation est repoussée au conseil municipal du 12 novembre, ce qui renforce mes craintes quant aux possibilités réelles d’action de nos élus. La question de la gouvernance de l’agglomération n’y est en rien réglée, et c’est une inquiétude lorsqu’on sait l’importance que revêtent pour nous, écologistes, les compétences d’une grande agglomération en matière d’environnement, de cadre de vie, de cohésion sociale, et de projection du territoire.
C’est donc un pari stratégique. Comme un pile ou face. Quelle qu’en soit l’issue, nous l’affronterons collectivement, parce que c’est aussi le sens que nous voulons donner à notre engagement, parce que c’est ainsi que nous espérons créer une nouvelle dynamique politique, sociale, économique, culturelle, pour ce territoire.
C’est la seule chose vraiment importante. La souffrance, la violence, la cruauté des crises écologiques, économiques, sociales, appellent que toutes les énergies se réunissent. Intelligemment, en se respectant, en partageant des volontés.
Il n’y a en tout cas que comme ça que l’engagement a un sens.