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Brique après brique (2)

Journal de campagne. Épisode 2

mosaique 1

9 novembre. Pas de repos.

Pas de répit. La liste est déposée, mais il reste une poignée d’attestations d’inscription sur les listes électorales mal remplies par des mairies pas très au point. Ça se gère facilement.
Une autre course nous attend : l’infernale cadence imposée par l’État pour faire valider les professions de foi et les bulletins de vote, les donner à l’imprimeur, pour qu’il sorte les 4,5 millions de bulletins et de professions de foi en une semaine, afin qu’ils soient définitivement validés dans 8 jours, et livrés dans 9 jours au prestataire chargé de les mettre sous enveloppes.
Nous sommes dimanche matin. Je ne connais pas la graphiste qui va travailler toute la journée avec moi, à distance. J’ai une idée à peu près précise de ce que je veux en termes de visuels et de messages, et c’est à peu près validé par le groupe.
La femme que j’aime est là. On se voit peu, la distance géographique est notre quotidien, et nos moments de rencontres sont rares depuis quelques semaines. Elle est là, et je n’aurais pas une minute à moi. Je refoule l’angoisse de lui faire vivre l’absence alors qu’elle est présente. Je plonge dans ce qui est, à ce moment précis, une absolue priorité.
En 12 heures de navette avec la graphiste, Christophe, l’équipe, les colistiers qui tardent à donner les éléments que je leur demande, les visuels sont prêts.
Ils sont le plus proches possibles de ce que nous sommes : un groupe, une diversité. C’est la mosaïque des visages qui viendra trancher avec tous les portraits des têtes de listes régionales qui vont composer les visuels des autres.
Et du blanc. De la transparence, de la sobriété.
Le lundi matin, je prends le train de 06h13 pour Toulouse. Une longue semaine commence où l’on ne comptera pas les heures. Une fois les dernières formalités administratives passées, j’aurais trois priorités à organiser : les outils de communication, les outils de travail pour que 13 campagnes départementales se mettent en place, et la centralisation administrative et financière de la véritable campagne qui s’ouvre.
Dans l’ordre, l’affiche officielle. À la commission de validation de la propagande, à la préfecture de Toulouse, j’ai vu le matériel des autres. Aucune exception à la personnalisation du scrutin. La tête des leaders s’affiche en énorme. Tous complètement happés par la présidentialisation. Comme s’ils étaient déjà au 3° tour du scrutin, quand l’assemblée nouvellement élue désigne l’exécutif. Ou comme s’ils n’avaient finalement rien d’autre à proposer que la figure de leur leadership. Ça me désole, et ça me renforce. L’affiche reprendra la mosaïque. Nous sommes un collectif. Un collectif bariolé, qui ressemble à la vraie vie. Au monde réel, comme dit Stéphane.
Sur le chemin du retour, je m’attelle à la refonte du site web. Celui qui existe est statique, et son univers graphique ne correspond plus du tout à ce que nous avons produit pour la séquence qui s’ouvre. Le nouveau doit vivre, bouger, être très réactif. Petite tension avec le webmaster. Je n’ai pas de temps pour la discussion, je prends la main, je crée un blog sous wordpress, aux nouvelles couleurs du Bien commun. Il faut que ça aille vite. Très vite. Il y a beaucoup de calage à faire pour que cette petite entreprise fédéraliste et libertaire puisse à la fois s’exprimer pleinement, et que nous gardions, à 3 ou 4, la maîtrise de la cohérence des messages. Il y a aussi beaucoup à faire pour aider les groupes départementaux à se prendre en main.
Et comme la campagne a commencé, il y a aussi le groupe de l’Hérault, où je suis candidat, à organiser un peu. J’ai l’impression que mes journées ne s’arrêtent pas. Ce n’est pas une impression.

12 novembre. Le purin.

Dans la séquence précédente, nous nous sommes battus en vain pour ne pas être relégués au rang de petites listes dont on ne parle pas. Les médias, mais aussi une partie des lobbies régionaux, ne veulent voir que ceux qu’ils appellent les « principaux candidats ». Nous, nous avions à nous battre pour imposer l’idée que, oui, nous allons déposer une liste. Ce qui, jusqu’au bout, n’était acquis pour personne, sauf pour nous.
Maintenant que les listes sont déposées, les choses ne changent pas. Depuis des semaines, la tête de liste écolo distille dans la presse l’idée que nous ne sommes que des fantômes téléguidés par le PS, payés par le PS, dont le PS aurait fourni les bataillons. Juste pour faire baisser son score à lui. Je ne sais pas s’il y croit, mais les plus lâches de ses condisciples y croient, relayent l’info, nous agressent chaque fois qu’ils peuvent. Cette semaine d’après dépôt des candidatures doit être le moment de changer le message. Mais la presse s’en fout.
Sauf que. En milieu de semaine, on voit pointer l’odeur du purin. Une des colistières de Perpignan, une des dernières arrivées, s’est fait avoir par le FN aux municipales à Canet. Partie avec 2 anciens du PS comme elle dans une liste qu’elle croyait centriste, la liste a été déposée comme « soutenue par le rassemblement bleu marine ». Les colistiers ont voulu se retirer de la liste, ce qui est impossible. Elle a été élue avec un autre de ses anciens colistiers de gauche, et ils ont décidé de siéger en non-inscrits pour empêcher les suivants, FN, de siéger. Louis Alliot s’est vanté dans la presse d’avoir utilisé cette stratégie dans quatre villes moyennes des PO. Lui même essaye de faire croire qu’il est à la tête d’une liste centriste à Perpignan.
Une femme abusée par le FN, certainement pas aguerrie aux basses manœuvres. On l’a rencontré, elle raconte son histoire. On sait qu’à un moment ça peut coincer, mais on prépare la riposte virale. L’attaque vient d’Onesta, en meeting à Montpellier. Elle est nominale, mensongère et concerne aussi la tête de liste des PO, éducateur à la protection judiciaire de la jeunesse. Il a dit « je ne suis pas charlie ». Il préfère Siné. Traduit dans la langue agressive de celui qui prêche un « nouveau monde », il est un islamiste déguisé. On est loin de pocahontas.
L’attaque est si violente, que les journalistes en sont choqués. Le chef du « nouveau monde » va même jusqu’à revendiquer la violence verbale, expliquer à certains journalistes qu’il fait ce que ses conseillers lui ont conseillé de faire, et qu’après, promis, il arrête d’être agressif. Nos téléphones sonnent. Devant l’outrance mensongère, la plupart des journalistes décident de ne pas reprendre, sauf les spécialistes du buzz, ceux qui ne vérifient l’info qu’après, quand tu les appelles pour porter la contradiction. Et le tombereau s’avance. Les militants d’Onesta et de Saurel reprennent, déforment, tentent d’amplifier. Ils colportent, tranquilles, les mensonges du leader « écolo », et du leader du FN. Le mensonge, ça fait partie de « l’éthique », sûrement. Même parmi ceux dont je crois être encore proches, certains révèlent une agressivité dingue.
La violence de l’attaque fait peut trembler nos rangs. Dans la vraie vie, des gens bernés par les néo-fachos, il y en a plein. Notre mosaïque est remplie d’individus qui ont subi des discriminations de toutes sortes. Celle-là n’en est qu’une de plus. Dès l’instant que la victime est humaniste, abusée de bonne foi, ils ne voient pas le problème. Nous on le voit. Le mensonge est toujours plus fort que la vérité. Il faut stopper ça. Puisque le bâton est tendu, nous allons nous en servir pour accrocher enfin les médias les plus grands publics, qui se préoccupent peu du fond, mais adorent les batailles et les polémiques. Vendredi soir, on décroche enfin l’interview avec France 3, où l’on va pouvoir dénoncer le climat d’agressivité et de violence qui vient de s’installer.

14 novembre. Bataclan. Terrasses. Chaos.

La nouvelle m’arrive par textos de Christophe. Je ne sais plus ce que je suis en train de faire, impossible de m’en rappeler après coup. Sidération. Immense chagrin. J’ai envie de vomir. Je reste scotché, à ne plus pouvoir rien faire d’autre, en attendant de comprendre ce qui se passe, de cesser de voir le compteur des victimes progresser. La violence pure, à l’état brut. La violence qui gangrène. Tout. Jusqu’à nos enjeux politiques locaux. La violence que l’on ne contrôle plus, qui se nourrit de nos violences quotidiennes. Et qui vient frapper au milieu de nous, au milieu de ce que nous sommes. Au milieu de notre immense et riche diversité. De notre envie de vivre, et de vivre ensemble.
Le samedi matin à l’aube, ma fille aînée part pour une année à l’autre bout du monde. Le vrai nouveau monde. L’Amérique latine est le seul continent dans lequel réside l’espoir, peut-être. Pas dans les Che Guevarra de pacotille ou les bonapartes vénézuéliens, mais dans ces pays qui basculent sûrement vers une société démocratique, écologiste. Les embrassades sont fortes. Je préfère la savoir là-bas que dans notre société de merde.
Le soir, ma fille cadette joue un rôle de mini-miss décalée et second degré dans la dernière création du talentueux et radical patron du CDN de Montpellier. Cette journée est folle, traversée de contrastes, de déchirements, de larmes paternelles et de contre-coup d’une terreur mondiale.
Il faut repartir. Les attentats ont ébranlé nos militants. Celles et ceux qui viennent des quartiers populaires, de la lutte contre les discriminations, contre l’injustice sociale, forment une majeure partie des troupes mobilisées. Je passe des heures au téléphone, quatre choses en même temps, la boîte de guarana fond à vitesse grand V.
Lundi. Le 06h13 pour Toulouse. Le calendrier officiel s’égrenne et rien n’y déroge. Commission de propagande, vérification des documents, retour.
Le mardi, je monte à Lyon, vérifier les bulletins et les professions de foi à leur arrivée au hangar du prestataire choisi par l’État, qui ne dispose d’aucun lieu de production dans notre région. Le camion est en retard. En pleine pénurie de papier, les imprimeurs régionaux se sont affolés de devoir réaliser pour chaque liste entre 4 et 15 millions de documents électoraux. Multipliés par 11 listes. Plus de papier, plus de cartons pour emballer. Nos bulletins ont été imprimés à Barcelone. Mais le camion a du mal à franchir la frontière du Perthus, coincé 7 heures dans les contrôles renforcés aux frontières. Moi qui voulais en profiter pour voir ma sœur, me voilà réduit à partager un sandwich avec elle sur un parking de zone industrielle à Mézieux. Le bouchon du Perthus a eu raison de notre envie de bouchon lyonnais.

Vendredi 21 novembre. Maturité.

Les attentats ont transformé nos équipes. Elles sont pleines de gravité, de responsabilité. Suspendue le temps d’un deuil profond, le temps d’une immense tristesse, la campagne va reprendre. Elle sera totalement différente, sûrement. Moins violente, il faut l’espérer. Mais désormais si courte. Les gens étaient déjà si difficilement intéressés par l’enjeu régional. Pour une formation aussi récente que la nôtre, il ne reste quasiment plus de temps.
On se retrouve le dimanche, près de Carcassonne, une moitié de la liste, celles et ceux qui étaient disponibles. On a besoin de ça. De se serrer les uns contre les autres. De se parler, de se réchauffer. De par ce que l’on est, on est certainement les plus à même de contrer les discours extrémistes de tous bords. La diversité de nos cultures, la mixité de nos origines, de nos parcours, l’intelligence collective que l’on commence à faire grandir, devrait nous permettre de dire mieux qu’aucune autre liste ce que nous pensons être la source de ce cataclysme, et comment on peut, au moins sur notre territoire, trouver la volonté et les moyens de l’éradiquer. Les nouvelles économies, la formation professionnelle, la culture et la promotion de la diversité culturelle, les nouvelles approches démocratiques que l’on porte, tout cela peut contribuer fortement à transformer le marasme apparent en un élan porteur. Mais il faut vaincre la domination de l’argent et des médias, et se faire entendre. C’est l’heure du terrain. L’heure que l’on attend, et que l’on préfère.

Lundi 23 novembre. Du pognon ou de la colle.

La campagne officielle s’ouvre aujourd’hui. Il faut coller nos affiches sur les panneaux officiels. Surprise : dans beaucoup d’endroits, huit affiches sont déjà proprement collées et nous attendent. Dans d’autres, aucune. Jamais une ou deux. Huit ou rien. La même entreprise a raflé, cher, les contrats de collages des listes qui ont l’argent pour payer. Mes bons mots de la veille, pour motiver des troupes un peu affolées devant l’ampleur de la tâche, prennent du plomb dans l’aile. Et pourtant on s’y attelle. Il reste quinze jours, et ce sera du non-stop. Rencontres, diffusion sur les lieux publics, discussions longues, et le plus souvent enjouées et sympas. Et le soir, collage. Les yeux rivés sur une liste d’adresses dont la moitié est mal orthographiée ou imprécise.
Entre tout ça, il faut nourrir le site web avec les articles de presse, qui commencent enfin à sortir, et les propositions, que l’on égrène selon un plan de charge dosé. Parce que, dans l’océan de banalités que l’on lit ailleurs, nos propositions concrètes se font récupérer à la vitesse de la lumière. Alors on dose.
Le groupe de base s’est considérablement étoffé. Il y a maintenant une vingtaine de personnes en permanence, qui entraîne chacun sa petite équipe, son petit cercle. La mayonnaise prend entre nous. Il faut gérer les tensions liées à la fatigue, continuer à avoir un œil sur la cohérence globale de nos messages.
Christophe est sur les routes. Il enchaîne rencontres, conférences de presse, interviews. C’est Laure qui gère cette tournée, et toute la logistique. Nos points de coordination sont téléphoniques, les échanges d’infos constants. Je dois me concentrer sur l’Hérault, au moins la moitié de mon temps. L’équipe montpelliéraine est pleine d’énergie, d’idées, de ressources. Le groupe qui se dessine est une pépite.
Et il y a aussi les dizaines de sollicitations qui arrivent tous les jours, pour connaître notre position sur tel problème local, tel enjeu mondial. On est deux à tenter de gérer ça, et c’est une tache impossible. Les élections sont le rendez-vous des lobbies. Et la plupart expédient le questionnaire dans les derniers jours. On renvoie aux colistiers qui s’y connaissent, quand ils existent. On classe. Et il y a aussi les mails. Souvent du matin. Arrivés par la boite de contact du site web. Certains sont beaux à réchauffer un cœur glacé. D’autres pleins de détresse, et qui cherchent une issue. Et ceux qui veulent juste une réponse à leur question, une raison de voter. De voter pour nous.

Lundi 30 novembre. Insondables.

Les sondages s’enchaînent et nous font rire. 3%. 4%. 7%. 2%. 0,5%. Il y en a même un qui nous donne à 0. Rien. Nibe. C’est celui commandé par Onesta, normal. Dans le précédent, il avait refusé que l’on soit sondé.
Les méthodologies sont tellement faibles, tellement loin de la réalité qu’elles sont censées représenter, que tout ça vire au comique. Un journaliste m’appelle pour en discuter. Je lui remets des chiffres, pas des pourcentages devant les yeux. 0,5%, ça veut dire combien de voix ? 11 000 sur toute la région. Au premier tour des législatives, Christophe avait fait 15 000 voix sur sa circonscription, avec un éclatement de la gauche énorme. Les copains du CDS en avaient réuni près de 10 000 à Montpellier aux départementales, avec quatre candidatures de gauche sur chaque canton. Idem pour les copains du Gers. Ces sondages sont tous, sans exception, incapables de sonder les niches que nous représentons. Et les marges d’erreur sont tellement consistantes pour les autres que seule la répétition des enquêtes les conduit à gérer leur marge d’erreur, comme une belle stratégie d’autopersuasion.
Surtout, ces enquêtes ne visent qu’à deux choses. Directement, à parler de ce qui est particulièrement insondable, le résultat du second tour. Indirectement, à reproduire inlassablement l’idée qu’il y a des « gros candidats », et des « petits candidats ». Aucune égalité de traitement, aucune équité, même. Les mêmes débats se répètent. Et les « gros candidats » n’ont qu’une chose en commun : leur gros budget. Ils ne disent rien, mais ils organisent des meetings qui n’ont comme seul intérêt que de leur permettre d’avoir un article le lendemain dans la presse écrite.
Et tout ça forme un immense miroir déformant. Une classe politique hors-sol, qui parle à une presse régionale qui n’est plus lue que par une infime proportion d’habitants. Et dont les grands titres sont désormais concentrés dans les mêmes mains, dans le même groupe, dont l’équilibre financier ne tient que grâce aux abonnements institutionnels et aux achats d’espaces pour les annonces légales et les campagnes de promotion du « branding territorial ». Le pompon revient à ce magazine national qui organisera une rencontre du club des 5 qui n’ont rien à dire, rencontre organisée avec deux partenaires, la métropole toulousaine (dont le président est le 1er soutien de la liste d’opposition), le conseil régional (dont le président est le premier soutien de la liste sortante) et dont la cheville ouvrière à Toulouse n’est autre qu’une colistière du maire de Montpellier.
Pendant ce temps-là, la presse nationale ne parle que d’Ile de France et des régions qui pourraient basculer au FN, ressassant ad nauséum des prises de paroles des candidats frontistes.
Rien. Aucune leçon. Ils n’apprennent strictement rien de leurs erreurs. La révolution n’est jamais télévisée, on le sait. The revolution will not be televised. Ce morceau-là, je n’ai pas besoin de le chercher. Il est là, toujours sous la main, l’hymne de Gil Scott-Heron.

Allez. Un dernier coup de reins. Ce soir à minuit la campagne du 1er tour est close. Quoi qu’il en soit, on a fait le boulot. Et plus que ça. La coopérative politique existe, elle s’est forgée dans ce premier round, dans cette première épreuve. Elle est fertile. Et le groupe d’élus à la région est à portée de nous. À portée de voix.

Tu cherches l’épisode 1 ? Il est là.

et aussi

Un hélicoptère de fonction ?

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Mon cher Philippe,

J’ai lu ton interview dans La Gazette de Montpellier de cette semaine, et, à la fin, tu dis une énormité dont je m’étonne qu’elle n’ait pas été relevée. À la question « Si vous êtes élu président de région ?« , tu réponds :
« Je resterais président de la métropole (…) Et je vivrais ici. Toulouse en hélicoptère, c’est à côté »
En hélicoptère ! Tu m’en diras tant !

Un aller-retour Montpellier-Toulouse dans un petit hélicoptère, c’est 2 200€. À raison d’un minimum de 3 aller-retours par semaine, 50 semaines par an, ta petite folie héliportée couterait aux contribuables 300 000€ à l’année,  2 millions sur tout le mandat. Au minimum ! Comptons plutôt sur le double, vu ton hyperactivité.
D’ici à ce que tu mettes dans le peu de tes points de programme l’achat d’un Écureuil de chez Eurocopter, il n’y a plus qu’un pas. Un hélicoptère de fonction !
Bref, ce serait une aberration écologique et financière.
Nul doute que tu sauras te ressaisir et avancer enfin des propositions qui vont dans le sens du bien commun, d’un développement durable et d’une saine gestion publique. Car pour le moment, c’est une gabegie annoncée.

Et puis, 3 jours par semaine à Toulouse, qui s’occupera de Montpellier, hein?

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